Livre premier, chapitre septième : sournoiseries, par Melian Faeranduil

Rédigé par kaamlii -

Finalement nous allons trouver les cadavres que nous cherchions, bien malgré nous.

Suite aux événements survenus dans la demeure de Falros, la milice est intervenue pour mettre fin aux activités nuisant à l'ordre public. Il faut croire qu'un assaut massif de combattants sur la demeure d'un mafieux local doit être source de tumulte ...

Falros, notre nemesis courante, a été arrêté. Ayant étendu sa tentaculaire influence jusque dans les rangs de la milice, les membres corrompus ont essayé de le faire sortir de sa captivité. S'en est ensuivi une période d'assainissement, où aidés des plus purs et valeureux temples de la ville, les autorités locales ont séparé le bon grain de l'ivraie. Falros est donc resté sous la protection de la milice, "pour son propre bien".

Suite à d'âpres négociations, nous parvenons à obtenir le droit de questionner Falros. Nous assemblons donc une délégation (composée de Dagoth, Agnès et moi-même) pour aller tenter de comprendre les motifs de ses actes.

Garrel vient à nous, et nous affirme que dans une zone des souterrains, aucun de ses éclaireurs n'est revenu. Y aurait-il une activité de notre sombre ennemi dans cette portion des entrailles de la ville ?

Nous allons donc interroger notre ennemi, qui a été quelque peu malmené par son interpellation de la nuit précédente. La situation pourrait être cocasse si elle n'était pas si tragique ; la vue de cette momie gnome, désormais si misérable et le corps débilité aurait pu me tirer un rictus nerveux. N'ayant plus d'appui de la milice, ni soutien de sa famille mafieuse, il me parut tellement petit, à la limite du pitoyable.

Nous lui demandons cordialement de coopérer avec nous ; le charisme d'Agnès et la force (de conviction) de Dagoth auront raison de sa résistance, et il nous confiera le nom de son "client", avide de cadavres : Mahavor. Ce nom ne nous dit rien, mais nous pouvons au moins mettre une étiquette sur la menace à laquelle nous faisons face à présent. Falros nous jure ne l'avoir vu qu'une ou deux fois. J'imagine que même un mafieux de bas étage peut être incommodé par l'odeur et l'empreinte malsaine et glacée de la mort.

Le gnome nous explique qu'il ne faisait pas de trafic d'être vivants (si tant est que cela puisse plaider pour sa défense), et nous donne une description de Mahavor : c'est un personnage au visage malsain, à la pilosité parsemée, et aux yeux profondéments enfoncés dans l'abîme de ses orbites. Il est à la recherche de quelque chose se trouvant sous la ville.

Nous apprenons également l'implication de Tina : elle avait besoin d'aide pour s'introduire dans l'Alliance Azur (pour faire un casse), et de quelques hommes pour confondre les employés des transports Lambert afin que les soupçons ne se posent pas sur Falros.

Tina a ensuite donné des fausses pierres précieuses à Falros, et eut l'idée d'enlever la femme et la fille de Cal Tallen. Encore une confirmation que la préoccupation principale de Tina est de trahir toutes les personnes avec lesquelles elle traite.

Falros nous donne la position des souterrains du nécromancien, et nous affirme ne pas savoir si d'autres personnes fournissent des cadavres au nécromancien. Selon lui, le nécromancien disposerait déjà d'une armée de plusieurs centaines de morts-vivants.

La conversation se termine par un ultime trait d'esprit du mafieux : "si vous mourrez, ne prenez pas de concession dans cette ville".

Devant l'imminence et l'importance du danger, nous nous décidons à lever quelques troupes dans le but de rétablir l'ordre dans les souterrains, et de neutraliser la menace que représente le nécromancien.

Après avoir fait du porte à porte chez toutes les guildes et les temples de la ville, nous parvenons à conscrire une petite troupe. Le templs d'Evéana est en pleine ébullition. Malheureusement, l'initiée Whiteshield n'est pas disponible, et le grand prêtre Thuras nous prête oreille et est beaucoup plus enclin à nous aider, maintenant que la menace est avérée et prégnante. À la fin de cette journée marathon, nous parvenons à mobiliser les temples d'Evéana, Gohr, Pallavitas, Terrodon et Juggar.

La décision est prise d'attaquer le lendemain. Je me rends au temple de Phrysis pour aller voir Tara. Je commence à apprécier de plus en plus cette jeune fille, la voir et lui parler m'emplit d'espoir, sans que je ne puisse l'expliquer. Elle me prodigue un baiser porte bonheur. Je reste quelques secondes à profiter de ce moment, en regrettant qu'il ne dure pas bien plus longtemps. Quel meilleur symbole que cet acte d'aparence anodine, pour symboliser le combat que nous allons mener, que celui de la vie contre la mort ? Après une prière et quelques derniers chants au temple, je me décide à rentrer voir mes compagnons.

Je me rends donc à l'Alliance, empreint d'une volonté inébranlable d'aller faire mon devoir. Après avoir profité de nos quelques derniers moments de quiétude ensemble, alors que nous étions couchés, un bruit réveilla un de mes compagnons.

Bien vite, ce fut le branle-bas de combat à l'Alliance Azur ; des mains squelettiques s'extrayaient du sol. Le nécromancien avait pris les devants. Je me rendais compte que combattre un mort-vivant n'était pas du tout du même acabit que combattre une créature consciente : le mort-vivant ne va pas laisser une créature blessée au sol ; tant qu'il y a de la vie, il essaiera de la soustraire. Nous ne sommes pas à notre avantage pendant cette bataille : non équipés, nous ne sommes pas du tout protégés, et les coups des morts-vivants s'empressent bien vite de tacher de sang nos chemises de nuit.

Je ne parviens guère à me souvenir de l'intégralité du combat. Je me rappelle de mon hésitation entre m'équiper et descendre prêter main-forte à mes compagnons, et de la fin du combat. Je vis Agnès, mortellement blessée, puiser dans ses ultimes forces pour vaincre son adversaire et s'évanouir loin du combat (cela lui sauva la vie). Je vis Dagoth, au sol, inconscient. À la réflexion, je ne sais pas ce que j'aurais fait si j'avais vu Dagoth tomber au combat. Je ne pense pas que j'aurais eu le courage nécessaire à poursuivre une bataille dans laquelle le plus compétent de nous était à terre. Je vis également un guerrier de l'Alliance, qui avait expiré son dernier souffle. Le tribut que nous payions venait de s'alourdir.

Alors que nous pansions nos plaies, nous reçûmes vent de la guilde des guerriers et de celle des voleurs, qui avaient été également attaquées. Nous n'allions pas pouvoir recevoir autant de renforts que prévu. Notre petite armée reçut cependant le renfort inattendu de quelques courageux miliciens, qui se portèrent volontaires pour mener l'attaque dans les souterrains.

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