Genèse, par Alecto

Rédigé par kaamlii -

Il y a de cela fort longtemps, je n'étais que Marshall Murdock. Voici mon histoire.

Quand j'étais gosse, je profitais de la vie, je la croquais à pleines dents. Avec mes quatres pottes Matt, Moe, Mark et Marty, nous étions surnommés "the evil little 5M", "les maléfiques petits 5M". J'imagine que c'est la manière qu'avaient les habitants de Penton, Arizona, de manifester leur mécontentement quant à nos agissements.

Bien sûr, à 10 ans, les gamins ne sont pas des braqueurs de banque, mais peuvent devenir une véritable nuisance pour les gens du cru.

Une fois, nous avions ouvert le ranch du vieux Winston pour faire une course de vaches... À m'en rappeler, j'en ai encore des larmes de joie aux yeux. Mark, le moins agile d'entre nous, a traversé un petit bois à dos de vache, sa monture aussi effrayée que lui l'ayant ellené dans un rodéo qui allait lui coûter quelques ecchymoses, griffures, et surtout une bonne dose de rougeurs à l'arrière-train, à son retour à la maison. Ses parents, les Brennington, ne sont pas connus pour leur laxisme vis-à-vis de l'éducation... Rien à voir avec les Murdough, qui n'avaient que faire de Moe, et le laissaient donc volontiers aller à vau l'eau... J'imagine que l'aîné d'une fratrie de 6 bénéficie de moins d'attentions que le benjamin...

Les parents de Matt essaient de faire de lui un prêtre. Dans un pays protestant, quel type de parents sont des catholiques intégristes ? Matt possède une connaissance du Livre toute particulière, et il ne manque pas une occasion de le citer, dans des situation complètement inadaptées.

Lors de notre rodéo bovin, il hurlait "je ne crains pas la mort dans la vallée d'ombre de la mort, car le Seigneur est mon berger !" Il ramasse drôlement à la maison quand son père apprend qu'il a fait une bêtise. Difficile de vivre dans un bled qui semble oublié du gouvernement fédéral, et dont les services de l'enfance n'ont jamais dû ne serait-ce que lire le nom.

Les parents de Marty sont des espères de hippies mous qui ne font que fumer des joints et consommer du LSD à longueur de journée. Bien évidemment, Marty songe de plus en plus à s'engager dans l'armée ...

On dirait bien que mon éducation est la plus normale de ce petit groupe : Harry et Sally Murdock ont toujours cherché à m'inculquer des valeurs de probité et d'honneur. Quand j'étais gosse, je me suis toujours demandé à quoi ça pourrait servir ... Allez dire à un architecte que le théorème de Pythagore ne sert à rien ... Bref, j'estime avoir eu les parents les plus aimants de notre petite escouade. Surtout, les plus "normaux".

On ne s'imagine pas à quel point l'enfance file vite. Et on se rend compte à 16 ans que cet âge d'or et d'innocence est derrière nous. Vient le moment du collège et de l'université. Fort heureusement, nous sommes toujours réunis, et nous tenons les coudes pour faire face à l'adversité. Il semblerait que pas mal d'autres jeunes se soient fédérés en groupes, comme nous. Ceux qui restent seuls sont vite la cible des plus costauds.

Et puis je l'ai rencontrée. Molly. Les mots me manquent pour définir les sentiments qui m'ont parcourus. Le plus mémorable me fut son odeur de biscuit et de chèvrefeuille. Un parallèle idéal pour souligner sa beauté et sa douceur ... Nous nous sommes tout de suite bien entendus, nous avions une vision similaire de l'université, elle rejetait comme moi cette urgence à appartenir à un clan sous peine d'être opprimé.

Je me souviendrai toute ma vie de cette soirée d'automne où nous étions sortis ensemble. Après un frugal dîner d'étudiant, nous nous mettons à marcher côte à côte en refaisant le monde comme nous allions le faire de nombreuses fois à l'avenir. La conversation nous avait amenée à plus de 10 kilomètres de l'université, et la pluie tombait en un crachin qui glaçait les os. Nous nous abritons sous un préau, où nous attendons la fin de l'averse l'un contre l'autre. Des gouttes de lumière tombaient de ses cheveux trempés et je la prends dans mes bras, dans le but de faire cesser son frissonnement constant. Un frissonnement en chasse un autre, et que nous sommes restés une bonne partie de la nuit sous ce préau, où nous nous sommes appris mutuellement l'amour.

Je ne m'imaginais pas que l'université serait un modèle miniature de la société. Exécrant naturellement les injustices, j'enjoins le groupe à faire respecter un semblant d'ordre public autour de nous. Cela clive l'université autour de notre groupe : nous sommes appréciés des laissés pour compte, mais détestés des plus charismatiques, qui ne s'en prennent pas à nous de peur de perdre de la popularité.

Un d'entre eux, Ralf Immelmann, n'est pas à cheval sur ce principe. Avec sa bande de footballeurs décérébrés, il n'aura de cesse que de harceler notre petit groupe. Ces petits jeux vont dégénérer un après-midi de septembre, juste après la rentrée. Habituellement, nous joions au chat et à la souris plus ou moins gentiment, l'avantage du nombre ou de la stratégie provitant à un des deux groupes. Ces petites escarmouches ne se terminaient que très rarement par des bagarres, et le plus souvent par des menaces (ou des promesses, c'est selon). Nous leurs donnions toutefois du fil à retordre : là où la force brute était leur atout, notre capacité à nous adapter aux situations nous plaçait bien souvent en capacité d'avantage, ce qui contribuait à construire la rancœur tenace qu'ils éprouvaient à notre égard.

Un jour, les règles changèrent. Les poursuites à vélo avaient déjà depuis pas mal de temps évolué en poursuites à moto, et les pistolets à eau en battes de base-ball. Alors que nous traversions la zone industrielle à vive allure (comme d'habitude, je fermais le cortège, étant plutôt doué à déceler les petits coups dans le dos), une embuscade de nos ennemis habituels nous fit mettre les gaz. Je perdis mes collègues de vue à l'angle d'un bâtiment, et après avoir mis les gaz pour les rattraper, passé l'angle je vis un filin tendu en travers de la route. J'essayai de cabrer la moto, mais mes efforts furent vains, je me pris le filin en pleine poitrine, et m'arrêtai donc, contrairement à ma monture qui fit quelques dizaines de mètres de plus que moi.

Après avoir vérifié que je n'avais rien de cassé, grâce à mon casque, j'enlevai ce dernier afin de prendre un peu l'air et profiter du fait que j'étais toujours vivant. Grand mal m'en prit, puisque je ressentis une vive douleur à l'arrière de mon crâne, avant de m'effondrer inconscient.

Quand je me réveillai, la zone de guerre qu'était à présent ma tête essayait de me faire comprendre que j'avais eu bien tort de me faire assommer. Le souci, c'est que je n'étais pas du tout à l'endroit où j'étais tombé. Je ne voyais pas grand chose hormis quelques fissures au plafond, qui me laissait penser qu'il faisait toujours jour. J'étais dans une pièce circulaire dont je n'arrivais pas à trouver la sortie. Après que mes yeux se sont habitués à l'obscurité, je constatais un point rouge qui clignotait, dans la partie supérieure de la pièce dans laquelle je me trouvais. J'essayai de gesticuler en direction de ce que j'estimais être une caméra, en vain.

Après quelques heures (à moins que ce fussent des jours ?), le sommet de la pièce commençait à s'ouvrir et j'hurler à faire éclater mes poumons pour qu'on me sorte de là. La dernière chose que je pus voir était un logo sur un camion citerne : "Immelmann Chemicals". Je hurlais encore et toujours, mais me fis surmerger par une substance visqueuse, collante et légèrement luisante. Cette boue malodorante saturait tous mes sens, et éclaboussait mon visage. Je sentais ma peau brûler et mes muscles à vif être à leur tour attaqués par la matière acide. Soudain, plus rien. Le noir absolu. L'imposant et écrasant silence du néant. Je me sentais tantôt flotter, tantôt nager. Je me demandais si c'était ça, être mort. Une ou deux éternités passèrent.

J'étais allongé sur une table en inox, très froide. J'avais froid. Je souhaitais appeler à l'aide, mais je ne pouvais pas parler. Je voulais me lever de cette table, mais mes muscles ne répondaient pas. J'avais envie d'ouvrir les yeux, mais ils restaient fermés. On faisait quelquechose à mon corps. J'entendais des voix autour de moi. Un homme âgé était en train de dicter quelque chose "..eur, 375 grammes. Aucun dégât". Je n'arrivais pas à me concentrer sur la voix, qui semblait lointaine et déformée. Quelqu'un me touchait la poitrine. Je pouvais le sentir. Je sombrai de nouveau dans les limbes.

J'avais quitté cette table, pour être allongé dans un lit. J'avais de plus en plus chaud. Je me sentais bien. Des cloches. J'entendais des cloches. Deux personnes parlaient à côté de moi :

  • "Mon père, vous devez me laisser le voir", dit un homme d'âge mûr, "il s'agit d'une urgence nationale".
  • "Mon fils, j'ai conscience de ce que vous me dites, mais vous ne pouvez faire entrer votre équipe ici. Il s'agit d'une église." J'étais donc à l'église. Avais-je été recueilli par le père MacManus ?
  • "Mon père, il n'est pas mort." De qui parlait-il ?
  • "Mon fils, ne soyez pas ridicule. Vous avez vu les résultats de l'autopsie. Vous avez vu les photos. Vous savez ce qu'on fait pendant une autopsie, cela n'est pas possible."
  • "Mon père, croyez-vous aux miracles ?"
  • *"Bien sûr, mon fils !"
  • "Alors, pourquoi ne pas croire en celui-là ?"
  • "Très bien, vous pouvez aller le voir. Seul. Et je serai à côté de vous."
  • "Merci, mon père." J'entendis un déclic.
  • "Agent 210 40 67 18. Début de la procédure. Je me trouve dans l'église de Penton, Arizona, en companie du père Alastair MacManus. Me dirige vers le sujet." Des bruits de pas. Deux personnes, se dirigeant vers moi. 57 pas. Je sens qu'on me touche.
  • "La cible n'a toujours pas de pouls. Les capteurs confirment une activité cérébrale intense." Un son aigu me fit sursauter.
  • "Que faites-vous, mon fils ?"
  • "Démarrage du processus de réanimation. Restez en arrière, mon père."
  • "Mon fils, il s'agit d'une église !"
  • "Justement, mon père. Justement." Je sens qu'on ouvre ma chemise et un contact glacé contre ma poitrine.
  • "MON FILS !" Le contact glacé s'estompa. J'entendis un déclic métallique.
  • "Mon père, vous allez me laisser faire. J'ai accepté votre présence, mais désormais, vous garderez le silence." À nouveau le contact glacé.
  • "400 joules." Un éclair électrique parcourut tous mes nerfs. Je me sentais en feu. Mes muscles brûlaient. Mon corps était une immense carte de la douleur. Je criais mentalement, ne pouvant pas utiliser ma bouche.
  • "ECG plat. 450 joules."
  • "AAAAAAHHHH".

Ca, c'était moi. J'avais l'impression de reprendre la barre d'un bateau qui voguait à la dérive depuis pas mal de temps. L'ensemble de mes nerfs avait été activé en même temps, et je regagnais à présent mon toucher. J'étais allongé dans un lit moelleux, bien qu'assez étroit. Les bords capitonnés... Un cercueil. J'étais dans un cercueil. Je me redressai à toute vitesse. Une chose n'était pas normale. J'avais l'impression d'avoir fermé les yeux trop longtemps, car je ne voyais pas grand chose. Quelques contours blancs, quelques couleurs autour de deux silhouettes devant moi.

  • "Marshall, vous pouvez m'appeler Agent 18. Il va falloir que vous veniez avec moi."
  • "Quoi ? Vous êtes qui ?" dis-je.
  • "Quoi ? Pourquoi ?" dit le père MacManus.
  • "Mon père, l'intégralité de ce que vous venez de voir est désormais classifié 'Tau Sigma'. La divulgation partielle ou totale de ce qui vient de se passer est interdite, et relève de la haute trahison."
  • "Attendez." J'entendis le père s'éloigner, et revenir quelques moments plus tard.
  • "Marshall, prends ça. J'ai l'impression que cela te servira."
  • *"Merci, mon père. Merci pour tout ce que vous avez fait. Je suis désolé que ...", dis-je en prenant la bible et le rosaire qu'il me tendait.
  • "Mes excuses, nous n'avons pas le temps", dit l'homme qui était venu me chercher. "N'ayez crainte, vous serez briefé en chemin. Vos parents vont vous accompagner"
  • "Laissez mes parents en dehors de tout cela !"
  • "Et comment allez vous leur expliquer que vous n'étiez pas mort ?"
  • "Je n'étais pas mort !"
  • "Légalement, ça fait une semaine que vous êtes mort et que vous avez été autopsié. Vos parents étaient prêts à vous enterrer dans 2 heures. Nous sommes en train d'effacer les traces de votre mort." L'homme me recouvrit d'une sorte de cape.
  • "Désolé, vous ne devez pas pour l'instant être reconnu" Je fus emmené dans un van où je reconnus mes parents.
  • "Marshall !" dit ma mère. Un halo bleu l'entourait. Je ne comprenais pas vraiment ce qu'il m'arrivait. Pourquoi ma vue ne redevenait-elle pas normale ?

En chemin, l'agent 18 expliqua que la version officielle était que mon corps était en état de catatonie proche de la mort, et qu'étant donné l'état apparent du corps, il fut directement mis en bière en attendant l'enterrement. Il s'est avéré par la suite que la substance avait recouvert la peau, donnant au corps l'illusion de blessures horribles.

Je demandai comment se faisait-il que je pouvais voir certains contours, et des couleurs autour des gens. L'agent 18 m'expliqua qu'il s'agissait d'une mutation due au liquide qui m'avait submergé. Nous arrivâmes à un poste de garde. Le planton passa un boîtier à l'agent 18, et celui-ci tint le boîtier devant lui. Le boîtier fit un tintement et le planton parut satisfait. Nous passâmes la barrière, et nous garâmes dans un bâtiment, avant d'être accompagnés à un ascenseur.

J'étais arrivé dans un centre d'entraînement spécial. L'agent 18 m'expliqua que ce centre était un "révélateur de talents", et qu'il allait m'accompagner. Je ne devais avoir de contact qu'avec lui. Après quelques jours d'entraînement, mes parents, satisfaits, rentrèrent à la maison donner la version officielle : j'avais perdu la vue, et étais dans un centre de rééducation.

De mon côté, les journées étaient rythmées par mon entraînement physique, et ma formation (je n'avais pas fini l'université, avec cette aventure). Depuis fort longtemps, je voulais préparer des études de droit, et c'est donc ce vers quoi je m'orientais. Entre deux articles de code pénal et d'amendements constitutionnels, je pratiquais mon parkour et me suis découvert un talent particulier pour l'escrime.

Petit à petit, je me sentais plus compétent. Je m'étais rendu compte que j'avais effectivement perdu la vue, mais pour acquérir quelque chose de différent, qui me permet de "voir", sans les yeux. J'arrivais à guérir très rapidement dans une église, même des blessures les plus graves. Quant aux couleurs autour des personnes, il s'avère que je peux savoir si une personne est en colère, si elle me ment, et dans quel état émotionnel elle se trouve.

Au bout de quelques mois, l'agent 18 me confia une mission.

  • "Marshall, vous allez réaliser un petit travail pratique, et si vous réussissez, votre entraînement sera terminé. Si vous échouez, cependant, les conséquences pourraient s'avérer drastiques."

La mission en question m'a mis sur la trace d'un marchand de drogue, qui utilisait des enfants pour affiner son poison, et était également responsable d'un réseau de prostitution et de combats clandestins. Je me fais donc passer pour un combattant, et utilise un masque de luchador pour masquer mon identité. Quelques combats passent, et je commence à être connu dans le milieu. Le trafiquant me remarque et me propose de travailler pour lui. J'accepte, et me rends compte que son empire s'étend bien plus loin que je l'avais pensé. Du mieux que je peux, je récolte des preuves des activités du mafieux.

Je fais mon rapport à l'agent 18, dont la réponse m'abasourdit : il ne faut pas livrer le mafieux à la justice. J'argumente, en expliquant que l'homme est un danger pour la société, qu'il représente ce qui existe de plus pourri, mais l'agent ne veut rien savoir. Je reçois l'ordre de cesser l'enquête.

Simplement, je ne peux me résoudre à le laisser dans la nature. Peu importe les risques, je suis allé beaucoup trop loin, et j'ai vu beaucoup trop de choses pour laisser courir cette ignoble raclure de la société.

Je profite d'une permission à l'extérieur pour rendre visite à la personne qui va le plus regretter d'être libre. Je décide de tendre une embuscade au mafieux, et me procure de quoi être relativement anonyme. Alors qu'il est en train de racketter un énième commerçant (visiblement, il aime toujours commettre certaines exactions lui-même), je donne l'assaut sur son groupe, dont il reste bien vite le seul représentant debout, et sans fractures. Le combat est rude, mais il finit par céder. Je décèle un mélange de doute et d'appréhension en lui.

  • "Qui êtes vous ?" me demande-t'il en crachant sang et dents.
  • "La vengeance. La justice" assénais-je avant de lui décocher un dernier coup de poing qui le fit sombrer dans l'inconscience.

J'entendis une personne gantée applaudir.

  • "Bravo mon cher !" dit l'agent 18 en sortant des ombres.
  • "Vous étiez présent ? Depuis quand ?" rétorquai-je interloqué.
  • "Depuis pas mal de temps" répondit-il, énigmatiquement. Je dénotai une certaine malice à cette réponse.
  • "Vous avez donc fini votre formation. Je ne doutais pas de votre résolution, et cela n'était pas le cas d'autres agents, qui pensaient que vous alliez obéir aveuglément (si je puis me permettre) aux ordres"
  • "Mais alors, cette mission, l'ordre d'abandonner, et mon choix de venir ici, tout était prévu ?"
  • "Bien évidemment que non, nous ne pouvons pas voir le futur ! Deux scénarii étaient possible, et vous avez choisi le bon."
  • "Mais que ce serait-il passé si j'avais choisi de suivre les ordres ?"
  • "Les soldats sont conscrits dans l'armée."
  • "Je ne comprends pas..."
  • "Je sais. Voici pour vous" me dit-il en me tendant une canne d'aveugle.
  • "Je vous remercie, mais j'en ai déjà une"
  • "Pas une comme ça"

Je me rends compte que la canne est gravée. Il est inscrit "Tisiphone" sur la poignée.

  • "Tisiphone est une des Érinyes, les déesses infernales de la mythologie grecque. Vous savez comment utiliser cette arme."
  • "Arme ? Il s'agit d'une canne ..."
  • "Je ne devrais pas à vous apprendre qu'il ne faut pas se fier au visuel d'un objet. Pensez à ce qui vous tient à coeur."

Soudain, le manche de la canne prend la forme d'une garde d'épée, et le corps de la canne de la lame.

  • "Voilà. Faites attention qui vous frappez avec. Si vous voulez vous battre masqué, il vous faudra trouver une identité."
  • "Alecto. L'implacable, ou la colère incessante. Une autre des Érinyes."
  • "Bien ! Très bien ! À présent, ma mission est terminée. Je vous souhaite bon courage dans la suite des événements. N'essayez pas de retourner au centre de formation, ils ne vous laisseront pas rentrer.", dit-il avant de disparaître.

Ce fut mon dernier contact avec l'agent 18. J'eus la sensation de perdre quelque chose, tout en recouvrant ma liberté.