Livre troisième, chapitre huitième : dénouement, par Melian Faeranduil

Rédigé par kaamlii -

Camille (une des combattantes du groupe de Namour) nous dit que Namour est parti avec un gros golem.

Dagoth demande à Miraëlan (comme cette situation est étrange ...) s'il est possible de récupérer des armes efficaces contre les golems. Il craint en effet que nos armes de fer et d'acier ne fassent pas longtemps le poids face à ces montagnes métalliques mouvantes.

Par mon biais, elle répond qu'il existe quelques magasins en ville et des pioches en haut de l'escalier, où se trouve ... un golem ...

Nous mettons donc ce plan de côté ; miraëlan dit que Namour doit avoir besoin de sang d'elfe pour réaliser son rituel, qui peut prendre des dizaines de minutes, voir des heures suivant la puissance du lanceur de sorts.

Nous progressons dans la ville souterraine pour arriver à une place au milieu de laquelle une immense fontaine fait miroiter une eau étrangement calme. À peine parvenons-nous à cette fontaine que 3 créatures d'eau nous assaillent de jets d'eau mêlée d'éclats de glace tranchants comme des rasoirs.

Nous nous divisons en deux groupes, contournant la fontaine de part et d'autre. Camille pointe son arme sur les créatures et un déluge de flammes en jaillit, ce qui contraint les créatures à se replier dans l'onde et nous permet de progresser.

Alors que nous nous éloignons, les créatures ressortent et tandis que nous hâtons l'allure, font pleuvoir sur nous des torrents d'eau glacée. Danouk prend un des jets de plein fouet, ce qui le blesse gravement.

Nous nous posons quelques instants hors de portée des élémentaires et Danouk fait le nécessaire pour être de nouveau opérationnel.

Nous parvenons enfin à la zone du portail, où Namour, les bras et les yeux nimbés d'une lueur verte malsaine, récite une horrible litanie face à un portail instable.

Entre lui et nous, un immense golem semble patienter. Dagoth et Camille chargent le golem, tandis que Agnès et moi flanquons le golem d'un côté et Hirilthar de l'autre.

Àlors qu'Agnès se rapproche de Namour, il dégage une de ses mains et active un anneau. Il semble soudain exploser et cette vague de mort parcourt toute la salle. Je pense que Miraëlan a anticipé la manœuvre, puisque je ne sens aucunement l'effet du sort. Je vois Agnès vaciller, tout comme Dagoth et Camille face à leur colossal adversaire. Du coin de l'œil, il me semble observer Hirilthar et Danouk tomber inertes ...

Nous nous rapprochons de Namour et Miraëlan me confirme que nous n'avons pas le droit à l'erreur. Je puise dans mes forces pour lui asséner un coup que j'estime être magistral, mais il esquive à la vitesse de l'éclair.

Je parviens enfin à le blesser et Agnès le désarme, pour ensuite l'entailler de son épée. Je demande mentalement à Miraëlan de s'occuper du golem et elle me confirme faire quelque chose.

Les quelques secondes suivantes virent la fin de Namour, qui ne fit pas face bien longtemps, à mains nues face à une combattante aussi aguerrie qu'Agnès. Bientôt, il s'effondre au sol en gargouillant et en essayant vainement de contenir le fluide vital qui s'échappe de sa gorge. La lanceuse de sorts que Namour était en train de sacrifier revient peu à peu à la vie. Elle se présente comme étant Tessaryl.

Le golem est toujours actif et attaque une sorte de boule rouge pleine de dents, qui bondit sur le golem. Je vais récupérer l'arme de Namour alors qu'Agnès se jette sur le golem et le terrasse.

Miraëlan me souffle qu'il serait de bon aloi d'aller s'occuper du temple du chaos et nous nous hâtons donc dans cette direction. Maintenant l'effet de surprise passé, nous réussissons à franchir la fontaine grâce à une boule de feu lancée par Tessaryl et une autre lancée par Dagoth (je dois commencer à être blasé, cela ne me surprend même plus !).

Arrivés à l'éboulis, nous l'excavons silencieusement. Malheureusement, les collègues de Camille et de Tessaril ne pourront pas nous accorder leur aide, étant trop faibles pour quoi que ce soit.

Nous parvenons au temple, où une "chose" est en train de se libérer du rituel de protection. Dagoth la taxe de "tarlouze", tandis qu'Hirilthar se prépare en buvant une potion. Cette dernière a des effets quelque peu étonnants, puisqu'Hirilthar s'élève du sol et est nimbé d'une lueur blanche lui donnant une image de sainteté...

Pendant ce temps, il semblerait que la créature démoniaque précédemment enfermée n'ait pas tout à fait compris l'humour de Dagoth, puisqu'elle dégaine un poignard de jet qu'elle lance sur Dagoth. À mi-chemin, le poignard de jet se scinde en trois ! Dagoth est surpris et ne parvient à éviter qu'un seul des trois projectiles. Vu son grognement et le pas en arrière qu'il est bien obligé de faire, j'imagine qu'il est touché plutôt sérieusement.

Agnès charge le démon et le touche. Hirilthar n'a de cesse que de décocher flèche sur flèche à la créature, qui fait une acrobatie sur le côté, évite Agnès et lance un poignard de jet sur notre vaillant archer, qui chancelle avant d'être pris en charge par Danouk.

Je m'engage dans le combat et le démon s'assène lui-même un coup ! (Peut-être que ma légère malédiction persistante est contagieuse sur mes adversaires ?) Motivé par cette idée, j'arrive à lui asséner un coup.

Je demande à Miraëlan de s'occuper de Dagoth, qui reprend des couleurs, au prix d'un atroce mal de crâne ...

Des pas retentissent derrière nous. Sharde Clattuc, accompagnée de fées, Ardanlé Veder (le patriarche de la famille) et Gildaël Veder (un ranger, le protecteur d'Ecce).

Avec ces renforts impromptus, nous arrivons à vaincre les démons restants.

Une étrange sensation commence à m'envahir : aurions-nous prévalu de tous les dangers et de l'opposition tenace que nous avons rencontrée ?

Le retour à Deukas me conforme dans cette idée. Il apparaît que nous ne sommes pas les seuls à avoir ferraillé pour le salut des îles de la triade : des panaches de fumée s'élèvent encore au dessus de Yipville, qui ressemble plus à un champ de bataille urbain qu'à la ville surpeuplée que nous avions visitée, il y a de cela une ou deux éternités.

Nous apprenons que la révolte des Yip a été endiguée, qu'entre 200 à 300 d'entre eux y ont laissé la vie. Ensuite, étant donné le manque de leaders (ceux-ci étant en train de croupir dans les geôles de Bodwin Wook), la révolte a fini par s'éteindre.

Je retrouve Wayness au domicile familial et nous nous embrassons et nous étreignons comme les deux inséparables que nous sommes devenus.

Le conservatoire nous récompense généreusement et nous permet de loger sur Deukas. Pour ma part, je rentre à Clochemer pour constater que les fondations du temple de Phrysis de Clochemer sont en cours de réalisation. Alors que je supervise les travaux, absorbé dans cette nouvelle tâche comme pour exorciser les atrocités des dernières semaines, une voix familière m'interpelle. Je reconnais immédiatement Tara, dont la douceur est intacte et toujours aussi apaisante. Nous discutons et elle m'apprend qu'elle va officier ici, à Clochemer !

On dirait bien que le monde m'est nettement favorable... Ne pouvant croire à un signe du destin, je commence à me dire qu'il est à présent temps : je vais me marier avec Wayness. Je vais dessiner et faire réaliser des alliances et organiser nos noces. Elle va faire ses études de clerc à Abonce, j'ai donc un an pour y travailler.

Alors que je parle à Wayness de mes plans de l'accompagner, une voix familière dans ma tête se fait entendre et comme j'essaie d'expliquer à Miraëlan que Wayness est la femme de ma vie, Miraëlan me fait comprendre avec véhémence qu'elle ne l'entend pas de cette oreille, avant de cesser de parler.

Finalement, j'ai l'impression que ces prochains mois seront fort tumultueux...