Livre troisième, chapitre huitième : dénouement, par Melian Faeranduil

Rédigé par kaamlii - - Aucun commentaire

Camille (une des combattantes du groupe de Namour) nous dit que Namour est parti avec un gros golem.

Dagoth demande à Miraëlan (comme cette situation est étrange ...) s'il est possible de récupérer des armes efficaces contre les golems. Il craint en effet que nos armes de fer et d'acier ne fassent pas longtemps le poids face à ces montagnes métalliques mouvantes.

Par mon biais, elle répond qu'il existe quelques magasins en ville et des pioches en haut de l'escalier, où se trouve ... un golem ...

Nous mettons donc ce plan de côté ; miraëlan dit que Namour doit avoir besoin de sang d'elfe pour réaliser son rituel, qui peut prendre des dizaines de minutes, voir des heures suivant la puissance du lanceur de sorts.

Nous progressons dans la ville souterraine pour arriver à une place au milieu de laquelle une immense fontaine fait miroiter une eau étrangement calme. À peine parvenons-nous à cette fontaine que 3 créatures d'eau nous assaillent de jets d'eau mêlée d'éclats de glace tranchants comme des rasoirs.

Nous nous divisons en deux groupes, contournant la fontaine de part et d'autre. Camille pointe son arme sur les créatures et un déluge de flammes en jaillit, ce qui contraint les créatures à se replier dans l'onde et nous permet de progresser.

Alors que nous nous éloignons, les créatures ressortent et tandis que nous hâtons l'allure, font pleuvoir sur nous des torrents d'eau glacée. Danouk prend un des jets de plein fouet, ce qui le blesse gravement.

Nous nous posons quelques instants hors de portée des élémentaires et Danouk fait le nécessaire pour être de nouveau opérationnel.

Nous parvenons enfin à la zone du portail, où Namour, les bras et les yeux nimbés d'une lueur verte malsaine, récite une horrible litanie face à un portail instable.

Entre lui et nous, un immense golem semble patienter. Dagoth et Camille chargent le golem, tandis que Agnès et moi flanquons le golem d'un côté et Hirilthar de l'autre.

Àlors qu'Agnès se rapproche de Namour, il dégage une de ses mains et active un anneau. Il semble soudain exploser et cette vague de mort parcourt toute la salle. Je pense que Miraëlan a anticipé la manœuvre, puisque je ne sens aucunement l'effet du sort. Je vois Agnès vaciller, tout comme Dagoth et Camille face à leur colossal adversaire. Du coin de l'œil, il me semble observer Hirilthar et Danouk tomber inertes ...

Nous nous rapprochons de Namour et Miraëlan me confirme que nous n'avons pas le droit à l'erreur. Je puise dans mes forces pour lui asséner un coup que j'estime être magistral, mais il esquive à la vitesse de l'éclair.

Je parviens enfin à le blesser et Agnès le désarme, pour ensuite l'entailler de son épée. Je demande mentalement à Miraëlan de s'occuper du golem et elle me confirme faire quelque chose.

Les quelques secondes suivantes virent la fin de Namour, qui ne fit pas face bien longtemps, à mains nues face à une combattante aussi aguerrie qu'Agnès. Bientôt, il s'effondre au sol en gargouillant et en essayant vainement de contenir le fluide vital qui s'échappe de sa gorge. La lanceuse de sorts que Namour était en train de sacrifier revient peu à peu à la vie. Elle se présente comme étant Tessaryl.

Le golem est toujours actif et attaque une sorte de boule rouge pleine de dents, qui bondit sur le golem. Je vais récupérer l'arme de Namour alors qu'Agnès se jette sur le golem et le terrasse.

Miraëlan me souffle qu'il serait de bon aloi d'aller s'occuper du temple du chaos et nous nous hâtons donc dans cette direction. Maintenant l'effet de surprise passé, nous réussissons à franchir la fontaine grâce à une boule de feu lancée par Tessaryl et une autre lancée par Dagoth (je dois commencer à être blasé, cela ne me surprend même plus !).

Arrivés à l'éboulis, nous l'excavons silencieusement. Malheureusement, les collègues de Camille et de Tessaril ne pourront pas nous accorder leur aide, étant trop faibles pour quoi que ce soit.

Nous parvenons au temple, où une "chose" est en train de se libérer du rituel de protection. Dagoth la taxe de "tarlouze", tandis qu'Hirilthar se prépare en buvant une potion. Cette dernière a des effets quelque peu étonnants, puisqu'Hirilthar s'élève du sol et est nimbé d'une lueur blanche lui donnant une image de sainteté...

Pendant ce temps, il semblerait que la créature démoniaque précédemment enfermée n'ait pas tout à fait compris l'humour de Dagoth, puisqu'elle dégaine un poignard de jet qu'elle lance sur Dagoth. À mi-chemin, le poignard de jet se scinde en trois ! Dagoth est surpris et ne parvient à éviter qu'un seul des trois projectiles. Vu son grognement et le pas en arrière qu'il est bien obligé de faire, j'imagine qu'il est touché plutôt sérieusement.

Agnès charge le démon et le touche. Hirilthar n'a de cesse que de décocher flèche sur flèche à la créature, qui fait une acrobatie sur le côté, évite Agnès et lance un poignard de jet sur notre vaillant archer, qui chancelle avant d'être pris en charge par Danouk.

Je m'engage dans le combat et le démon s'assène lui-même un coup ! (Peut-être que ma légère malédiction persistante est contagieuse sur mes adversaires ?) Motivé par cette idée, j'arrive à lui asséner un coup.

Je demande à Miraëlan de s'occuper de Dagoth, qui reprend des couleurs, au prix d'un atroce mal de crâne ...

Des pas retentissent derrière nous. Sharde Clattuc, accompagnée de fées, Ardanlé Veder (le patriarche de la famille) et Gildaël Veder (un ranger, le protecteur d'Ecce).

Avec ces renforts impromptus, nous arrivons à vaincre les démons restants.

Une étrange sensation commence à m'envahir : aurions-nous prévalu de tous les dangers et de l'opposition tenace que nous avons rencontrée ?

Le retour à Deukas me conforme dans cette idée. Il apparaît que nous ne sommes pas les seuls à avoir ferraillé pour le salut des îles de la triade : des panaches de fumée s'élèvent encore au dessus de Yipville, qui ressemble plus à un champ de bataille urbain qu'à la ville surpeuplée que nous avions visitée, il y a de cela une ou deux éternités.

Nous apprenons que la révolte des Yip a été endiguée, qu'entre 200 à 300 d'entre eux y ont laissé la vie. Ensuite, étant donné le manque de leaders (ceux-ci étant en train de croupir dans les geôles de Bodwin Wook), la révolte a fini par s'éteindre.

Je retrouve Wayness au domicile familial et nous nous embrassons et nous étreignons comme les deux inséparables que nous sommes devenus.

Le conservatoire nous récompense généreusement et nous permet de loger sur Deukas. Pour ma part, je rentre à Clochemer pour constater que les fondations du temple de Phrysis de Clochemer sont en cours de réalisation. Alors que je supervise les travaux, absorbé dans cette nouvelle tâche comme pour exorciser les atrocités des dernières semaines, une voix familière m'interpelle. Je reconnais immédiatement Tara, dont la douceur est intacte et toujours aussi apaisante. Nous discutons et elle m'apprend qu'elle va officier ici, à Clochemer !

On dirait bien que le monde m'est nettement favorable... Ne pouvant croire à un signe du destin, je commence à me dire qu'il est à présent temps : je vais me marier avec Wayness. Je vais dessiner et faire réaliser des alliances et organiser nos noces. Elle va faire ses études de clerc à Abonce, j'ai donc un an pour y travailler.

Alors que je parle à Wayness de mes plans de l'accompagner, une voix familière dans ma tête se fait entendre et comme j'essaie d'expliquer à Miraëlan que Wayness est la femme de ma vie, Miraëlan me fait comprendre avec véhémence qu'elle ne l'entend pas de cette oreille, avant de cesser de parler.

Finalement, j'ai l'impression que ces prochains mois seront fort tumultueux...

Livre troisième, chapitre septième : communion, par Melian Faeranduil

Rédigé par kaamlii - - Aucun commentaire

À la fin de notre combat qui nous laissa tous pantois, nous sommes rejoints de Tyrion et de Kahlan.

Danouk insiste un peu (trop) sur le fait que Tyrion est un couard, pour nous avoir laissé affronter ce groupe sans lui et le ton monte.

De mon côté, je ne peux pas contenir mon émotion d'avoir été aussi près de la mort et tance véhément Dagoth, que je tiens pour coupable de notre débâcle. Agnès le défend en avançant l'argument qu'il n'y avait pas moyen de savoir que nos précédents adversaires allaient nous laisser en vie.

J'abandonne le combat, constatant qu'il n'y a pas vraiment de réponse à ce débat ... De plus, les circonstances ont porté notre groupe au bord du déchirement.

Ignorant (temporairement, malheureusement, je le crains) cet état de fait, nous nous dirigeons vers l'ouverture d'où Namour est sorti.

Une énorme créature saute sur Dagoth. Elle est munie d'une énorme faux ... Qu'elle brise sur l'arme d'Agnès. La créature était aussi munie d'une non moins impressionnante épée à deux mains. Dagoth et Agnès entreprennent de la combattre.

Du fond de la salle, une autre créature s'extrait des ombres, tandis que Tyrion court pour porter assistance à Agnès et Dagoth. Il porte un énorme coup de son épée à la créature et de la blessure gicle une humeur rouge sombre dégoûtante.

Une nouvelle parade magistrale d'Agnès lui fait sauter son épée des mains et la créature se voit ensuite asséner un coup de Dagoth comme il en a le secret, ce qui a pour effet de la faire s'effondrer au sol, inerte.

L'autre chose, un hideux mélange d'animaux disproportionnés (une tête de loup portant des cornes de bouc et se déplaçant sur deux sabots caprins), pointe son énorme masse en direction d'Hirilthar. J'ai à peine le temps d'ouvrir la bouche de surprise qu'un éclair jaillit de l'arme pour frapper Hirilthar en plein torse. Le félyss s’affale au sol et je me précipite vers lui, craignant le pire, tandis que Kahlan accourt sur mes talons.

Le "bouc" bondit sur Dagoth, qu'il fait sombrer dans l'inconscience d'un seul coup. Voilà qui ne présage rien de bon du combat à venir...

Agnès et Tyrion, armés de leur courage, foncent vers la créature, pendant qu'aidé de Kahlan, je tire Hirilthar hors de la zone de combats. Je ne parviens pas à déterminer s'il est encore en vie et me décide à lui enfiler ma cotte de mailles, au pouvoir régénérant. Il perdra certainement quelques poignées de poils, mais si cela peut lui sauver la vie ...

Agnès et Tyrion finissent par vaincre le bouc et Danouk me confirme qu'il est dans le coma qu'il devrait quitter dans les heures à venir.

Au fond de la salle, une aura, aux tons bleus pastels évoluant doucement, entoure un temple. Agnès nous dit que des magiciens ont mis en place cette protection pour contenir ce qu'il y a à l'intérieur. Namour a mis quelque chose en place pour que cette protection s'use avec le temps. Nous disposons de quelques heures au pire, de quelques dizaines d'heures au mieux. Un détail me terrifie : au vu des symboles, le temple est dédié à Anarx, le dieu du chaos ...

Des souvenirs que mes compagnons et moi nous rappelons du combat, il semblerait que la deuxième créature n'arrive presque pas à bouger initialement, comme si le temple était prisonnier d'une bulle qui rétrécit à fur et à mesure que le sort de protection faiblit. Les créatures enfermées sont relâchées progressivement. Agnès nous dit qu'elle sent une grosse créature maléfique à l'intérieur...

Une question m'assaille : Que voulait faire Namour ? Il semble plus que vraisemblable qu'il veut libérer ces démons, mais dans quel but ? Namour nous a prouvé de par le passé qu'il n'agissait pas sans arrière-pensées. Pense-t'il obtenir quelque trône de pouvoir dans la hiérarchie de ceux qu'il s'apprête à libérer (si tant est que les créatures démoniaques éprouvent de la gratitude pour lui) ? Est-ce qu'il n'agirait que par vengeance envers les îles ?

Nous rebroussons donc chemin et devons rivaliser d'ingéniosité pour passer le pont effondré : nous devons porter notre matériel à présent et un Félyss inconscient ... Je ne dois ma vie qu'à Dagoth (une fois de plus) et à Tyrion, qui me rattrapent au vol.

Nous parvenons à la zone de combats avec les scorpions géants et à un coude, pour apercevoir que les traces hypothétiques de nos ennemis mènent à un passage que nous n'avions pas emprunté.

Nous rentrons au camp, où ne restent qu'Aredhel, Tirnan et Nyssa. Nous sommes vraiments seuls, dans ce volcan funeste ; le gros des forces de Deucas doit être en train de contenir l'insurrection ... Pendant notre chemin, Hirilthar se réveille et cela emplit mon cœur de joie. Nous retournons vers notre futur : en route vers Namour !

Nous continuons à progresser, pour arriver à une zone au sol meuble. Sous l'effet de nos imprudentes discussions, le plafond s'éboule et nous condamne à aller de l'avant. Nous continuons à suivre les traces pour parvenir à un embranchement. Alors que mes compagnons s'engagent sur le chemin de droite, je perçois un appel à l'aide provenant du chemin de gauche. Je demande à mes compagnons d'aller voir, ce qu'ils font à l'exception de Tyrion, qui refuse catégoriquement de passer devant.

Nous arrivons à une chambre, décorée de lambeaux de tentures. Il semblerait qu'il s'agisse à présent d'une chambre funéraire, où feu son habitant goûte à son dernier repos... Les décorations laissent sous-tendre que la pièce ait été aménagée à but honorifique.

Deux fosses sont creusées dans un coin et nous apercevons un sarcophage le long du mur de gauche. Des inscriptions y sont gravées et alors que j'essaie de les déchiffrer, une silhouette fantomatique vaguement elfique semble flotter en dansant de façons plus où moins erratique. La silhouette vêt de beaux habits ; ses mouvements ne correspondent pas à sa stature, il semblerait qu'elle soit comme manipulée par un marionettiste fou (ou sadique, pour le moins). Je distingue cependant une certaine chorégraphie, ainsi qu'une infinie tristesse sur son visage.

Lorsque nos regards se croisent, une myriade de sentiments me viennent à l'esprit : de la tristesse, de l'espoir, de la folie, de l'aggressivité et une invitation ...

Ne pouvant me soustraire à ce regard, tant effrayant qu'engageant, tant heureux que triste, tant fou qu'horriblement lucide, je m'approche et alors que je perçois une musique, devine mon rôle dans la partition qui va se jouer.

Je me rapproche encore, saisis sa main et ressens un froid glacial. Non pas que la pièce ait perdu quelques degrés, non, mais plutôt comme si cette sensation hivernale m'enserrait l'âme... Qu'elle cristallisait mon cœur en de multiples échardes prêtes à déchirer mon corps.

Je commence à réciter une prière et alors que nos regards se croisent à nouveau, je comprends que l'aider représentera un risque pour moi. Je peux y laisser la vie, mais je ne me vois pas faire demi-tour. Peut-être qu'il s'agit d'un piège laissé par Namour, mais dussé-je y laisser la vie, autant le faire avec panache. Et s'il ne s'agit pas d'un piège, je m'en serais voulu toute ma vie de ne pas avoir aidé cette pauvre âme en souffrance ...

À fur et à mesure que notre chorégraphie se précise, je rentre de plus de plus en communion avec ma cavalière. J'apprends son prénom, Miraëlan, qu'elle est une demi-elfe sorcière et prêtresse de Phrysis et qu'elle a œuvré à la défense de la ville dans laquelle nous nous trouvons.

Miraëlan était la fille d'une princesse elfe et d'un héros, qui avait embrassé la carrière de sorcière ainsi que celle de prêtresse de Phrysis. Elle était l'apprentie de Tuhar Gavelok, dont nous avions découvert la sépulture quelques heures auparavant. Elle étudiait la magie, la diplomatie et les arts de la noblesse, qu'elle maîtrisait particulièrement bien puisqu'elle n'était jamais à dépourvu de prétendants.

Nous nous trouvons dans la cité d'Arkavesia, que je distingue à travers les souvenirs de Miraëlan. Cette ville, un ancien bastion-minier nain, avait été conquise par les familles chaotiques.

La ville devint une capitale locale de nombreux lanceurs de sorts puissants qui repoussaient sans arrêt les limites de leur art.

Je pus goûter à la démesure de ces couloirs immenses, illuminés de la lueur vive des torches, pour passer ensuite dans d'étroites coursives, chichement éclairées par la végétation luminescente qui fait passer pour féériques des couloirs qui auraient pu paraître oppressants.

La folie dans ses yeux cède de plus en plus de terrain. Je sens qu'elle se sent de moins en moins seule et elle devient également plus tangible. Mais tout comme elle reprend pied dans notre réalité, je ressens le froid se faire plus mordant, plus incisif.

Soudain, un liquide éclabousse mon dos et je ressens sa souffrance. C'est comme si elle exprimait cette douleur à travers moi, si elle ancrait la réalité de son corps dans ma chair déjà meurtrie.

Je sens cependant que je peux la libérer, même si c'est au péril de ma vie. Je m'efforce donc de m'appliquer tant dans ma prière que dans ma danse.

Des visions de la ville me parviennent à nouveau. Certaines expériences magiques avaient eu des résultats imprévus et cela commençait de plus en plus à troubler la vie paisible de la communauté, qui cédait peu à peu aux sirènes de la crainte et de la méfiance.

Les plus initiés des lanceurs de sorts se rendirent compte que la cité avait été infiltrée par un démon et que ce dernier commençait à en affecter les occupants. Non seulement la quiétude de la ville était à présent en danger, mais la vie même de ses occupants était désormais en péril.

Aidée des meilleurs lanceurs de sorts de la ville, Miraëlan tenta de faire face à la menace. Les premières batailles furent désastreuses pour les habitants de la ville et la décision fut prise de demander de l'aide à des forces de l'Ordre pour contenir le danger. Les habitants savaient très bien que cette décision allait signifier la fin de leur ville, mais l'alternative leur semblait bien plus terrible encore : une horde de démons déferlant sur la ville, l'île, voire plus ...

Malgré les différences évidentes qui séparaient les forces de l'Ordre de celles du Chaos, un rituel fut conçu pour enfermer les démons dans le temple d'Anarx, et les portes astrales furent scellées. Les rituels conduits ne se terminèrent pas sans le sacrifice ultime de plusieurs lanceurs de sorts, donc Miraëlan et Tuhar Gavelok, qui furent ensevelis avec les honneurs dans la ville.

Alors que la sensation fugace de ce souvenir s'estombe, je vois Miraëlan enfin s'envoler et alors qu'elle s'apprête à traverser le plafond pour retrouver le repos, j'entends un "merci" chuchotté et de plus en plus lointain.

À bout de forces, je m'effondre.

Lorsque je me réveille, je sens ma personnalité revenir petit à petit, comme si j'avais perdu possession de mon corps.

Les connaissances de Miraëlan me reviennent comme un souvenir, comme si je les avais moi-même acquises...

Je sais où se trouvent les portes principales, où se dirige Namour et la localisation de la salle de contrôle des golems.

Nous descendons une échelle en direction du portail principal. Hirilthar ouvre la marche et nous ordonne de nous arrêter. Il ramasse quatre capsules de feu, dont l'aspect si particulier fait encore frissonner mes jambes.

Nous avançons avec prudence pour arriver au bout de quelques mètres à un carrefour. Un bruit sourd se fait entendre et nous apercevons une silhouette humanoïde aux reflets métalliques patrouiller. C'est donc cela, un golem ...

Nous l'évitons de justesse et empruntons les escaliers jusqu'à un autre carrefour. Sur notre droite, la salle de stockage des golems, d'où nous parviennent des bruits de bataille. Le chemin de gauche mène à la ville et plus particulièrement à une place où se trouve la porte astrale principale.

Nous nous dirigeons donc vers la droite pour voir deux golems aux prises avec le groupe qui nous a précédemment vaincu. L'archer et l'assassin sont au sol, il ne reste que les deux combattants et la lanceuse de sorts semble avoir disparu. Aurait-elle trahi son groupe pour faire alliance avec Namour ?

Kahlan, Danouk, Hirilthar et moi n'avont pas d'autre choix que de regarder le combat. Danouk met un point d'honneur à ne pas aider le groupe qui nous a battu.

Pendant que la bataille fait rage, Kahlan me confie à demi-mot qu'elle a lancé un sort de sommeil pendant ma danse avec Miraëlan, c'est donc cela que Miraëlan avait perçu ...

À peine eut-elle terminé sa phrase, le premier golem tombe au sol et les assaillants se groupent autour du dernier, qui choira bien vite.

Notre adversaire d'antan nous confie que Namour souhaite sacrifier la lanceuse de sorts, qu'il a emmenée sous la contrainte.

J'entends également la voix de Miraëlan dans ma tête, me disant qu'elle peut lancer des sorts par mon biais. Et ne se fait pas prier en soignant mes blessures, au prix d'atroces migraines... Comme je ne suis pas lanceur de sorts, mes capacités psychiques sont plus limitées et donc je n'ai pas les capacités requises... Confiant à Danouk cela, il me donne quelques potions, dont l'effet est de restaurer mon énergie psychique.

Livre troisième, chapitre sixième : enterrement, par Melian Faeranduil

Rédigé par kaamlii - - Aucun commentaire

Quelques nouvelles nous parviennent des îles : les Yip sont en train de se révolter et ont démarré ce qui semble être une guerre civile. Je m'inquiète pour Wayness.

Il s'avère que Namour recherchait 2 sceaux magiques pour créer un portail majeur sous Throy, qui est censé donner sur une antique cité du Chaos. Un des deux sceaux se trouve dans la charte, que nous avons ramenée ... L'autre se trouvait sur Ecce, aux mains du petit peuple (composé de fées, lutins, ...). Il semblerait que l'île n'ait pas été interdite que pour la qualité de ses plantes, mais également car elle abrite de fort féériques autochrones. Ce peuple était mené par une gardienne, qui s'est fait dérober le sceau alors qu'un assaut de Yips commandité par Namour servait de diversion. Les Yips ont été endormis par le petit peuple ; parmi eux se trouvait Simonetta, qui a été conduite en prison.

Actuellement, Namour est en posession des deux sceaux, plus rien ne l'empêchera désormais de réaliser ses sombres desseins... À moins que nous ne l'empêchions de créer son portail.

Sur le continent, lorsque Dagoth, Danouk et Tirnan sont arrivés à Abonce pour voir Lewyn Barduis, un armateur, Bohost et un groupe de mercenaires essayaient d'enlever Barduis. Par l'intervention de mes camarades, cette tentative ne s'est pas concrétisée.

Bohost et son groupe souhaitaient que Barduis mette sa flotte à leur disposition, dans le but de conduire et de débarquer des Yips sur Ecce. Au début, le VPL payait Barduis, mais à fur et à mesure que nous les coupions de leurs sources de financement (notamment le monastère monomentique), ils en arrivèrent à l'idée de l'enlèvement.

Sur Deucas, Gildaën Veder nous annonce que Namour a été apercu en volant en direction de Throy, où l'entrée de la cité souterraine se trouve. Comble d'architecture exotique, celle-ci se trouve dans le cône d'un volcan, à côté du Shattorak.

Grâce aux griffons prêtés par les gardes, nous parvenons sur le volcan et atteignons le bas du cône dans un nuage de poussière grise.

Des créatures ressemblait à des chiens, recouvertes de piques, nous lancent des petites piques en os. Elles ont bien coordonné leur embuscade et c'est une dizaine de ces créatures qui nous assaille à présent. Après les avoir vaincus, Nyssa, Tirnan et Aredhel nous rejoignent et établissent un camp pendant que nous nous enfonçons dans les souterrains.

Nous parvenons à un mur, où les sceaux y ont été posés, parmi d'innombrables runes. D'anciennes traces de civilisation se font apercevoir : des tentures et des textiles à l'apparence de tapis.

Une arche se trouve sur notre chemin, une phrase inscrite sur son linteau : "si tu me connais, tu voudras me partager, si tu me partages, tu me tueras". La réponse réflète bien ce après nous courons depuis tant de mois : "un secret". Nous devinons que nous avons réussi, à voir les quelques runes luisant faiblement s'éteindre enfin. Nous continuons notre chemin dans les profondeurs du volcan.

Au bout de quelques mètres, l'obscurité se fait très oppressante, la lueur de nos torches ne suffit bientôt plus à repousser l'obscurité. Agnès nous informe qu'il s'agit de ténèbres magiques. Bientôt, nous perdons nos repères, entourés de cette noirceur oppressante.

Le groupe s'arrête brusquement : un trou nous fait face. Nous le contournons, mais Hirilthar glisse sur le bord, j'essaie de le rattraper par réflexe, pour me rappeler trop tard que ma force n'est pas celle de Dagoth. Nous chutons donc tous les deux dans le trou.

Immédiatement, la sensation d'étouffement par les ténèbres est remplacée par une implaisante saturation d'un autre sens : notre odorat est assailli par une odeur bestiale pestilentielle. Quelques ricanements et battements d'ailes nous parviennent.

Nous nous faisons attaquer par des créatures ailées repoussantes, que nous parvenons par chance (et avec l'aide de mes compagnons qui parvinrent à nous rejoindre) à vaincre.

Nous descendons par l'unique sortie de la pièce et arrivons à une pièce dans laquelle se trouve un sarcophage gravé d'écritures en chaotique : il s'agit de la dernière demeure de Tuar Gavelok, un sorcier qui a aidé à lutter contre des démons.

Nous remontons le "gouffre" aux créatures et nous engageons dans un escalier. La lumière revient peu à peu à la normale et nous arrivons à une pièce où les cadavres de deux scorpions géants gisent, tués, les corps présentant des traces d'armes et de sorts. Nous continuons notre chemin, pour franchir un gouffre, qu'un pont a abandonné sous la pression du temps.

Dans le couloir suivant, Hirilthar souhaite déceler la présence de passage secrets et de quelques alcôves sortent des morts-vivants dégoûtants : des goules ! Le combat nous laisse, Hirilthar et moi, pantois et épuisés. Nous devons nous reposer pour récupérer des forces. Quelques voix nous parviennent du couloir suivant, bordé de colonnes. Sur la gauche, se trouve une ouverture, et Danouk nous propose de nous faire quelques protections magiques, car nous anticipons de rencontrer une opposition.

Quelques personnes sortent d'entre les colonnes. Dagoth charge, la lanceuse de sorts du groupe opposé lance un sort électrique qui me secoue, alors qu'un énorme poing se dirige vers Agnès et moi. Je me décide à intercepter le poing, Agnès étant occupée par un adversaire, mais me fais saisir, et ne parviens pas à me défaire de cette poigne de fer. Je peux malheureusement "profiter" du spectacle de mes compagnons qui se font mettre au sol les uns après les autres. Je n'entends plus Hirilthar ni Danouk dans mon dos, et présage le pire ...

La lanceuse de sorts crie "mode intimidation !" et nous menace de tuer nos amis (bien que nous n'ayons aucune assurance qu'ils soient encore vivants à ce stade ...)

Namour passe en volant au dessus de la scène de combats et Dagoth lui met un coup en sautant. Namour ordonne à ses sbires de nous achever, en quittant la pièce.

Dagoth charge la lanceuse de sorts et après, je ne perçois pas la confusion de la bataille, je m'efforce juste de ne pas crier ma douleur alors que le poing resserre son étreinte ...

Au bout d'un temps, Dagoth se calme brutalement, et tous nos assaillants se replient, nous laissant haletants et endoloris.

Livre troisième, chapitre cinquième : refondation, par Melian Faeranduil

Rédigé par kaamlii - - Aucun commentaire

La réunion pour la construction du temple est organiser à l'auberge "le banneret".

Mon approche artistique m'a fait perdre 30% de mon auditoire, qui était plus intéressé par l'attrait de la chair que celui de la beauté ... La moitié de ceux qui restent est dubitative et le reste est intéressé.

Je parviens à lever 800 pièces d'or de la population et 200 pièces d'or de Dagoth.

Wayness et moi allons voir la veuve de Floyd Swaner, habitant à Clochemer, dans une maison modeste (plus par la taille que par l'aspect). Elle a fait expédier des souvenirs à Chilke.

Elle nous dit qu'elle dispose d'un almanach pour Chilke. Dans le livre, cachée, se trouve une enveloppe, que Wayness subtilise pendant que j'occupe la dame. Je me sens coupable, mais des intérêts plus important que ma personne sont en jeu ...

Dans l'enveloppe, nous découvrons ébahis la charte et le titre de propriété.

Nous allons voir Egon Tamm pour lui présenter les documents. Nous échafaudons un plan consistant à faire une fausse charte et un faux titre de propriété pour décrédibiliser le VPL.

Egon écarquille les yeux d'un air incrédule quand Wayness lui résume nos aventures.

Actuellement, les Yip deviennent de moins en moins placides. Egon Tamm va étudier les documents. Nous retrouvons Sessily, qui est bien heureuse de retrouver Wayness.

Quelques jours plus tard, Egon Tamm convoque les représentatns des six familles, du VPL, le conseil, la sécurité (représentée par Bodwin Wook) et nous (en tant que personnalités influentes, ce qui irrite l'assemblée).

Il explique qu'une nouvelle charte a été faite et est bien moins ambigüe que la précédente. Les fonctions initiales de la Chartes sont reprécisées et demeurent inaltérables.

Egon Tamm nous donne un titre de propriété pour une maison sur l'île.

De mon côté, j'entame des pourparlers afin d'établir une relation commerciale entre le temple de Phrysis de Clochemer et le palais des chattes.

Camtalion nous informe que des gens louches rôdent autour de la demeure de Hilley Fenzel, à Clochemer. Hilley est le frère d'une personne qui avait été tuée par des minotaures, la première mission pour l'Alliance Azur d'Agnès, Hirilthar et Danouk.

Nous allons enquêter, et apercevons deux personnes dans la cour, qui fuient à notre approche. Un des deux se prend un pierre en pleine tête, ce qui l'assomme. Le deuxième subit une charge de Dagoth, ce qui porte quasiment les mêmes fruits (bien que moins propre).

Dans la maison, nous trouvbons un homme, une blessure en plein cœur, qui vient de rendre son dernier souffle. Dagoth saute de la fenêtre en un bon spectaculaire, et ... vole, suivi par Hirilthar... Les trois restants dans la pièce (Agnès, Danouk et moi), restent interdits et se fixent, cois.

Hirilthar et Dagoth ramènent chacun un homme. Dagoth casse le doigt d'un des deux, qui s'évanouit immédiatement. Le deuxième se met à table : l'autre s'appelle Victor Maville, il a été engagé par le VPL pour trouver des documents.

Victor se réveille, Agnès l'hypnotise. Julian Bohost et Spanchette Clattuc l'ont engagé pour interroger Hilley, et son interrogatoire n'a rien donné. Il a donc assassiné un homme qui ne sait rien ...

Nous le ligotons, et le ramenons à Wook.

Livre troisième, chapitre quatrième : enterrés, par Melian Faeranduil

Rédigé par kaamlii - - Aucun commentaire

Nous recevons une missive de dame Somerset : elle nous mandate pour aller chercher des objets magiques à Valfort, pour aller les livrer à Abonce.

Pour estimer lesdits objets, nous avons besoin d'Aredhel et de Danouk. Nyssa va les escorter. Je me permets une petite pique : "elle va être contente d'être avec des beaux gosses !". Bizarrement, cette blessure à mon amour propre ne parvient pas à se refermer.

Nous nous dirigeons toujours vers l'étape suivante de notre enquête : Fort Ponant, la ville d'où nous avons été exilés il y a de cela au moins un millénaire. Tellement de temps s'est écoulé depuis notre départ contraint de la ville ...

Une surprise nous attend à Trois Hures, le village précédent Fort Ponant sur notre route : à l'auberge, nous apercevons Tirnan, attablé et dégustant une bière après une mission. Comme il est entre deux tâches, nous le conscrivons dans notre joyeuse troupe.

Un pli m'est discrètement remis en vue d'un rendez-vous dans nos chambres. Nous y voyons Garrel, qui peut nous faire passer par des tunnels de contrebande, à condition que nous préservions le secret sur l'existence de ces tunnels, pour ne pas impacter l'activité de Garrel.

Nous acceptions et Garrel nous informe que Moncurio se trouve dans les tunnels et qu'il a payé Garrel pour l'emmener dans les souterrains. Pour l'heure, Moncurio se content de creuser.

Garrel nous confie aux bons soins de Delvin, notre guide, qui nous mène à travers un dédale de cavernes. Un passage éboulé a été excavé et nous arrivons à un escalier en colimaçon, où Delvin nous attend.

Il nous dit qu'au vu des traces au sol, une petite dizaine de personnes nous précède. Nous descendons l'escalier quand soudain, Hirilthar s'arrête, se colle à un mur, l'oreille tendue. Il nous dit qu'il entend des voix devant, où une lueur sourd, au loin.

La vue perçante d'Hirilthar lui a permis de dinstinguer un fil est tendu en travers du chemin ainsi que quelques silhouettes. Dagoth fait un bond surhumain, qui lui permet d'éviter le fil et l'amène au centre d'une grande salle. Il est frôlé de multiples projectiles, avant de décocher un éclair en direction d'un archer et de bondir vers lui.

Agnès traverse en courant la salle, se fait égratigner par une flèche.

J'avance avec prudence et me fais surprendre par un assaillant qui me blesse. Le coup suivant, particulièrement bien placé, me fait chanceler, mais je tiens bon.

Dans la salle, les adversaires de Dagoth et d'Agnès tombent les uns après les autres.

Mon adversaire s'apprête à m'asséner un coup, mais je l'évite ; j'en profite pour le frapper de ma rapière.

Dagoth court à la suite d'Agnès, sortant de la salle. Le sol s'affaisse, des morceaux de plafond tombent autour de moi et sur moi. Fort heureusement, je n'ai rien de cassé et reprends le combat, où un estoc particulièrement bien placé provoque la défaite de mon adversaire.

Wayness nous appelle : Hirilthar est enfoui sous un énorme bloc. Wayness et moi essayons de le soulever sans succès. Tirnan nous demande s'il peut essayer et enlève le gravat comme s'il s'agissait d'une vulgaire écorce.

Suite à l'éboulement, des squelettes sortent des profondeurs. J'en intercepte un, tandis que Wayness reste en arrière, incante et fait exploser un deuxième squelette qui allait m'attaquer. Les morceaux d'os m'éraflent tellement la déflagration est grande.

Mon nouvel assaillant esquive mon attaque avec une grande facilité, ce qui le place dans une fort bonne position pour m'asséner un énorme coup qui me fait chanceler, suivi d'un autre.

Je ressens à présent cette subtile note de désespoir qui m'est tristement familière...

À mon tour cependant d'esquiver magistralement son attaque, ce qui me permet de porter une contre-attaque efficace. Mon adversaire explose et je me sens faiblir.

La première ligne des squelettes est à présent fort clairsemée et j'aperçois un gros squelette derrière.

Il esquive un sort, lance une hache sur Wayness qui s'effondre. J'ai l'impression que mon cœur vient d'exploser et je charge avec l'énergie du désespoir, quelques larmes tombant de mes yeux sur le sol froid et sale de cette salle qui pourrait bien devenir notre dernière demeure.

Mon attaque porte magnifiquement ses fruits et je puise dans mes forces pour lui asséner un second coup, qui le touche, mais fait nettement moins d'effet. Il m'attaque également deux fois et me porte à l'article de la mort.

Je ne me souviens plus de la suite du combat, il me semble que je doive mon salut à Dagoth ou Agnès, ue fois de plus.

Je vais faire boire une potion de soins à Wayness, qui est en mauvais état, mais respire toujours, fort heureusement. Nous la mettons sur un brancard de fortune.

Nous parvenons à la salle suivante, où un Moncurio hébété nous dit qu'il a bien récupéré les documents de la société naturaliste ainsi que d'autres objets, mais qu'il a revendu les objets à Alvina, et lui a donné les documents afin qu'elle les donne à Xantief.

Il tenait les documents de Floyd Swaner. Nous devons à présenter trouver et parler à Eustace Chilke.

Nous rentrons à Clochemer, où nous allons nous reposer, et faire identifier le butin que nous avons ramené.

Maintenant que j'ai la somme nécessaire pour construire le temple de Phrysis de Clochemer, je vais organiser une réunion pour présenter le projet de temple à la guilde des bardes, des acrobates et des duellistes. Si quelques mécènes souhaitent verser leur obole à mon projet, il y seront bienvenus !

Fil RSS des articles