Livre premier, chapitre second : la purge, par Melian Faeranduil

Rédigé par kaamlii -

Profitant de l'obscurité
Se tapissent dans l'attente
Petites quenottes effilées
Attaqueront bientôt la gent

Le dernier combat ne nous permit pas de venir à bout des hommes-rats, qui se retranchèrent dans les profondeurs de la terre. Après quelques jours de repos (et quelques heures de travail supplémentaire pour les guérisseurs de l'Alliance), nous voilà repartis pour les étroits corridors où jadis je chus. Cette fois, deux compagnons se joignent à nous : Elias, dont la subtilité s'apparente à celle de Dagoth, et Aldros, le chef des éclaireurs de l'Alliance Azur. Deux jours ont été amplement suffisants aux vers charognards pour faire disparaître les plus visibles des preuves du combat qui fit age quelques dizaines d'heures auparavant. Ne subsistent plus que les traces de nos mouvements au sol, les taches de sang et quelques plumes abandonnées par le faucon de Silmariel. Nous progressons dans les souterrains précédés d'Aldros, qui se charge de la reconnaissance de la zone. De maintes fois, il nous désigne des pièges qui ont été posés par les hommes-rats à notre intention. Le ton est donné, il ne faut à nouveau pas s'attendre à un combat honorable. Dommage. Un escalier nous mène plus profondément en territoire ennemi. Arrivés à un embranchement, nous séparons notre groupe : Agnès, Hirilthar et Elias prennent une direction, Dagoth, Aldros et moi-même une autre. Après avoir déjoué un piège, nous arrivons dans une pièce dans lequel se trouve un éboulis. Diantre. Nous faisons demi-tour, et un homme-rat jette au sol une fiole qui émet un gaz opaque qui nous empêche de voir correctement. Dagoth, désorienté, quitte la pièce en déclenchant le piège, mais force est de constater qu'une bonne étoile le protège, puisqu'un amoncèlement de cailloux tombe à côté de lui. Où alors les pierres elles-même ont entendu la sinistre réputation de Dagoth, qui n'a pas pour habitude de blesser ses adversaires.

Déjà, des bruits de combat nous parviennent et nous pénétrons le nuage de gaz pour aller aider nos compagnons. Seulement, nous sommes dans un étroit couloir où il n'est pas possible de passer à deux personnes de front. Dagoth, occupé par notre "enfumeur" nous empêche donc de prêter main-forte à nos compagnons dans le besoin.

C'est alors qu'à demi-mot, Aldros me propose de lui servir de plate-forme de tir. Je m'incline, il s'élance, et un homme-rat s'effondre. Magnifique ! Aldros est mon idole. Très vite, Dagoth se débarrasse de son adversaire et prête main forte à Agnès, sur le point de se faire déborder par deux hommes-rats.

Pour ma part, je constate qu'Elias, au même titre que Dagoth, ne fait guère dans la dentelle. Au même titre que son homologue, son impressionnante arme est sans équivoque conçue pour la plus brutale et implacable efficacité.

Dans la pièce dans laquelle je me trouve désormais, le chaos règne : Hirilthar, en vol, est aux prises avec deux espèces de patchworks d'êtres humains assemblés en créatures dont l'abyssal manque d'intelligence contraste magnifiquement avec la puissance qui en émane. Elias est blessé, et je temporise son adversaire (qui m'assène un coup de son énorme masse). Rapidement, la chose est maîtrisée, et je me console en me disant qu'à défaut d'avoir pu la toucher, j'ai au moins pu participer à sa perte.

Nous reprenons notre progression, Aldros et Dagoth en tête, moi-même ainsi que le reste du groupe ensuite. À peine passé un angle de couloir, je constate qu'Aldros et Dagoth sont dans une grande salle. Dagoth pointe une arbalète vide en direction d'un homme-rat qui n'est pas tout à fait habillé comme ses compagnons. Ledit homme-rat s'affaisse rapidement, un carreau d'arbalète planté dans le crâne. C'est la fin du règne des hommes-rats (du moins, sur ces souterrains).

Nous trouvons dans la grande salle quelques pièges magiques, ainsi que des grimoires pour créer les atrocités que nous avons combattues. Pour que ce savoir impie ne puisse se perpétuer, nous détruisons les ouvrages, ainsi que ce qui pourrait permettre de continuer la sinistre œuvre de feu le nécromancien homme-rat. Nous rassemblons les prises de guerre, qui se composent en tout et pour tout d'un coffret d'or et de pierres (que nous espérons précieuses).

Afin de faire respecter sa part du marché, Hirilthar va parler avec le mafieux, qui honore sa parole en nous communiquant le nom de la personne qui "importe" les cadavres : Ulrik. En bon négociateur, il propose à Hirilthar de lui dire où le trouver, en l'échange de notre part du butin, ce à quoi Hirilthar accepte. Comment a t'il pu décider au nom de tous ? Tout chef de groupe qu'il est, je lui rappelle qu'il n'a pas à dilapider (à plus forte raison à un mafieux) l'argent pour lequel nous avons versé notre sang ! La solution proposée par le mafieux ne convient ni à nous ni à l'Alliance, qui nous demande temporairement d'arrêter les frais. Elle estime en effet que nous tenons à présent tête à des forces qui dépassent nos capacités.

Nous nous retrouvons donc au même stade qu'avant cette mission, avec le goût amer de s'être fait rouler par un mafieux pour qui nous avons servi d'employés, sans pouvoir avoir pu profiter du fruit de nos efforts. Quelle frustration ! J'espère qu'au moins l'Alliance nous informera des avancées de l'enquête sur Ulrik. La bonne nouvelle, c'est que nous avons maintenant du temps libre, et que je pourrai en profiter pour me familiariser avec les auberges bon marché de la ville.

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